Dyese Groupe - Filtres anti légionelle Diagnostique technique sanitaire Désembouage Désinfection légionelle Traitement de l'eau sur les bateaux & Yacht

Biofilm dans les canalisations : comment il se forme, comment l’éliminer ?

Le biofilm dans les canalisations est l’un des risques invisibles les plus importants pour la qualité de l’eau dans les bâtiments professionnels, ERP, collectivités et résidences. Bien qu’il ne soit pas perceptible à l’œil nu, il constitue un refuge idéal pour de nombreuses bactéries, dont la légionelle, capable de provoquer des infections graves.

Parce qu’il s’installe discrètement et résiste aux traitements basiques, le biofilm nécessite une attention rigoureuse. Comprendre comment il se forme permet d’agir rapidement. Savoir comment l’éliminer garantit une prévention durable et une eau conforme aux exigences sanitaires. Dans cet article, Dyese France partage son expertise pour aider chaque gestionnaire de bâtiment à maîtriser ce phénomène complexe.

Qu’est-ce que le biofilm dans les canalisations ?

Le biofilm est une fine couche composée de micro-organismes, de matières organiques et de dépôts minéraux. Il s’attache naturellement aux surfaces en contact prolongé avec l’eau. Une fois installé, il se structure, se renforce et devient extrêmement difficile à éliminer sans intervention professionnelle.

Derrière cette apparence simple se cache en réalité une communauté organisée de bactéries. Elles coopèrent, se protègent mutuellement et résistent aux variations de température, aux désinfectants classiques et parfois même aux nettoyages répétés.

Ainsi, un réseau peut sembler propre. Pourtant, un biofilm actif peut s’y développer, coloniser les conduites et contaminer l’eau distribuée aux usagers.

Comment le biofilm se forme-t-il dans un réseau d’eau ?

Le biofilm ne se développe jamais par hasard. Plusieurs conditions favorisent sa création. Lorsqu’elles se combinent, la formation devient très rapide et la colonisation s’étend à l’ensemble du réseau.

1. La stagnation de l’eau : le principal déclencheur

Dès que l’eau cesse de circuler, les bactéries présentes naturellement dans le réseau commencent à se déposer sur les parois.

Quelques jours suffisent pour que :

→ les germes se fixent ;
→ une matrice organique se crée ;
→ une colonie se développe.

C’est pour cette raison que les points d’eau peu utilisés, comme les douches d’un vestiaire fermé, les sanitaires d’un étage déserté ou les robinets d’appartements vacants, représentent un risque majeur.

2. Les mauvaises températures

Les bactéries qui composent le biofilm se multiplient principalement entre 20 °C et 45 °C. Cette zone correspond précisément à la plage de développement idéale de la légionelle.

Une eau chaude maintenue sous 55 °C ou une eau froide dépassant 20 °C favorisent donc directement la formation du biofilm.

3. Le tartre, la corrosion et les dépôts internes

Avec le temps, les réseaux accumulent du calcaire, de la rouille ou des dépôts minéraux. Ces rugosités permettent au biofilm de s’accrocher plus facilement.

Plus un réseau est ancien ou entartré, plus il devient sensible. Les dépôts créent des niches, des micro-cavités et des surfaces irrégulières où les bactéries se fixent durablement.

4. Une désinfection insuffisante ou irrégulière

Même après une désinfection classique, des bactéries peuvent survivre. Le biofilm protège ses occupants comme une “coquille”. Ensuite, lorsque le traitement cesse, la colonie se reforme.

C’est pourquoi les désinfections ponctuelles n’ont qu’un effet limité si elles ne s’intègrent pas dans un plan de gestion global.

Un biofilm : pourquoi est-ce un risque sanitaire majeur ?

Le biofilm n’est pas seulement un dépôt gênant. C’est un réservoir bactérien actif. Il relargue régulièrement des micro-organismes dans l’eau, surtout lors de variations de pression ou de température.

Les conséquences peuvent être graves :

→ contamination par légionelle ;
→ dégradation de la qualité microbiologique ;
→ apparition d’odeurs ;
→ obstruction progressive des conduites ;
→ baisse du rendement des installations.

Dans les douches, le danger est encore plus élevé, car l’eau se transforme en aérosols. L’inhalation de ces microgouttelettes contaminées peut entraîner une légionellose.

Quels sont les signes révélateurs d’un biofilm dans les canalisations ?

Bien qu’il soit invisible, le biofilm laisse plusieurs indices. Il est essentiel de les reconnaître rapidement.

1. Un débit d’eau affaibli

Lorsque les dépôts se détachent, ils obstruent localement les flexibles ou les mousseurs. Le débit devient alors irrégulier ou faible.

2. Des dépôts visibles sur les pommeaux ou aérateurs

Ils apparaissent sous forme de particules blanchâtres ou brunâtres. Ce sont souvent des fragments de biofilm ou de tartre.

3. Une eau tiède persistante

Lorsqu’un réseau ne parvient pas à maintenir les bonnes températures, la zone de prolifération idéale est atteinte. Cela indique souvent un déséquilibre thermique ou une absence de circulation.

4. Une odeur inhabituelle

Une odeur stagnante ou métallique peut révéler une dégradation du biofilm dans les conduites.

Comment éliminer efficacement le biofilm dans les canalisations ?

Le biofilm est tenace. Pour l’éliminer, il faut combiner plusieurs actions successives.

1. Relever et stabiliser les températures

Pour limiter l’activité bactérienne :

→ maintenir l’eau chaude à 55–60 °C en continu ;
→ garantir une eau froide sous 20 °C ;
→ vérifier la température sur différents points d’usage.

Une bonne gestion thermique constitue la première barrière contre la formation du biofilm.

2. Restaurer une circulation régulière

La purge des réseaux est essentielle. Elle permet d’évacuer les volumes stagnants et de réduire la concentration biologique.

→ purges hebdomadaires dans les zones peu utilisées ;
→ ouverture systématique des points d’usage après une fermeture prolongée ;
→ installation de purges automatiques dans les ERP.

La circulation régulière redonne vie au réseau et affaiblit le biofilm.

3. Nettoyer ou remplacer les accessoires sensibles

Les mousseurs, flexibles et pommeaux de douche sont souvent les éléments les plus contaminés.

Un nettoyage mensuel ou un remplacement régulier évite la recontamination du réseau.

4. Réaliser une désinfection professionnelle du réseau

Pour éliminer le biofilm, il faut aller au-delà du rinçage.

Deux méthodes principales existent :

• La désinfection chimique :
Injection d’un biocide capable de dégrader la matrice du biofilm et d’éliminer les bactéries.

• La désinfection thermique :
Montée progressive à plus de 70 °C sur tout le réseau. Cette méthode est efficace mais doit être réalisée en toute sécurité.

Une analyse microbiologique valide ensuite l’efficacité de l’intervention.

👉 Pour découvrir les solutions Dyese :
désinfection des réseaux d’eau

5. Installer des filtres anti-légionelle

Les filtres terminaux protègent les douches et robinets sensibles. Ils agissent comme une barrière mécanique contre la bactérie.

filtration anti légionelle

Comment prévenir durablement la formation du biofilm ?

Un réseau protégé est un réseau surveillé. La prévention repose sur quatre piliers :

→ un plan de maintenance annuel ;
→ des contrôles de température réguliers ;
→ une purge fréquente ;
→ une désinfection programmée.

Pour les bâtiments professionnels ou sensibles, Dyese France élabore des plans complets incluant : audit, maintenance, analyses, suivi réglementaire et optimisation des réseaux.

Un ennemi invisible, mais parfaitement maîtrisable

Le biofilm dans les canalisations est un risque à ne pas négliger. Invisible, rapide à se former et difficile à éliminer, il représente un enjeu sanitaire majeur. Grâce à une approche rigoureuse et bien structurée, il devient pourtant possible de sécuriser durablement un réseau d’eau.

Avec plus de vingt ans d’expertise, Dyese France accompagne chaque gestionnaire pour protéger les usagers, éliminer les contaminations et prévenir l’apparition du biofilm.

FAQ – Biofilm dans les canalisations

1. Le biofilm peut-il réapparaître après une désinfection ?

Oui, si la température, la circulation ou l’entretien ne sont pas maîtrisés.

2. Le biofilm est-il visible ?

Très rarement. D’où l’importance d’un diagnostic professionnel.

3. Une purge suffit-elle à l’éliminer ?

Non. Seule une désinfection complète peut le supprimer durablement.

LinkedIn